vendredi 5 août 2011

Ecole des Savoirs et Ecole de la Vie - texte écrit par Fabienne

Dans ce monde de vitesse, de surconsommation, l’école n’est-elle pas trop perméable à tous ces nouveaux besoins ?

N’en demande t’on pas trop aux élèves et aux enseignants ? Enseigner une méthode ou une science, n’est pas la même chose que d’apprendre à Etre, à aimer faire ou savoir trouver sa place dans la société (ex : comme enfant, parents, citoyen, travailleur…).

Le temps devrait être mieux réparti pour les jeunes en formation….en devenir ! le sujet a déjà été abordé ( Rythme scolaire!)...mais aujourd’hui où est la concrétisation ?

Il me semblerait intéressant de forger deux écoles : l’école des savoirs et école de la vie !

Les jeunes sont performants dans leur domaine (sciences, mathématiques, littérature, technologie professionnelle…). Souvent, ils semblent distants, imperméables au monde qui les entoure. Peur ? Manque de temps ? Incompréhension ? Trop de chose peut-être ! ...

On forme des boulimiques de l’apprentissage et des dégustateurs !!!

La motivation, le goût à l’effort, l’esprit d’initiative, de créativité doivent-être plus recherchés et développés.

L’école des savoirs doit donner une base solide ; les paliers d’acquisition ne doivent pas être franchis en fonction des capacités et possibilités en fonction de l’âge de sujet : lire, écrire, compter sont essentiels et ont une place importante dans les acquis technologiques et existentiels. Ils facilitent l’accès à une professionnalisation évolutive. Mais…..

Un exemple : cette semaine, je suis allée prendre un repas dans un centre d’hébergement avec des amis et surprise…la personne responsable du service des repas était un de mes anciens élèves : exclu de l’Education Nationale car il ne pouvait suivre l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul.

Il est arrivé à 14 en I.M.E (institut médico-éducatif) et là….avec d’autres personnes, nous lui avons d’abord redonné confiance en lui dans les stages (maçonnerie, boulangerie, jardinage….). Régulièrement, les enseignants reprenaient les difficultés rencontrées (lire une recette, un horaire de bus, un emploi du temps...).

Heureuse ? Oui, je l’ai été de le voir épanoui par ce travail et ses projets d’avenir…les 7 années dans cet établissement lui ont permis de reprendre confiance en lui et de palier à ses difficultés. Il est devenu un exemple pour moi !

Il faut parfois « faire avec et s’adapter.

Un élève qui a des capacités intellectuelles qui lui permettent de mémoriser, comprendre, synthétiser l’instruction. Parfois, la personne doit développer ses facteurs humains (émotivité, spiritualité, sociabilité…)

C’est l’école de » la Vie :

Dans cette école, la communication me parait être très importante (s’exprimer, écouter, se comporter…).

Apprendre à se situer parmi les autres ; la famille, la société (droits et devoirs, le travail, la politique).

Développer l’autonomie dans la vie quotidienne : bon nombre de bacheliers et même +, ne savent pas prendre les transports en commun, faire tourner une machine à laver, se nourrir correctement.

Par exemple :

· Se nourrir, c’est aborder : l’hygiène alimentaire, les rythmes biologiques, la cuisine….
· Se soigner, se protéger : hygiène corporelle et de vie, remplir un formulaire de sécurité sociale et comprendre le fonctionnement de celui-ci.
· Savoir demander de l’aide : peu de personnes savent le faire à bon escient. Il ne s’agit pas d’assistanat mais d’aide ; regardez les jeunes qui font la manche, les personnes âgées isolées, les malades sans soins !...

Cette école serait un complément à l’éducation qui peut ne pas être complète ou défaillante. Et là, rien à voir avec le milieu social.
Une personne qui a eu de l’instruction, des loisirs, de l’Amour, peut lorsqu’elle se retrouve sans emploi ou handicapée, bien démunie et frustrée dans cette vaste jungle qu’est la société !
Ces deux écoles doivent être complémentaires, évolutives et adaptatives. ; réapprenons l’essentiel et la simplicité. Mieux vaut peu que trop et de mauvaise qualité.
Celles-ci doivent permettre à l’Homme et la Femme en devenir de former sa propre personnalité et de la faire reconnaitre dans la société.

Fabienne

1 commentaire:

  1. Bravo pour toutes ces réflexions, joliment écrites, et poursuivons l'écriture et l'échange !
    JCS

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